Trois questions à Rodrigo Whitelaw, secrétaire général de l’Uniapac sur le projet « L’avenir du travail après Laudato si’ ».
Pouvez-vous nous présenter le projet « L’avenir du travail après Laudato si’ » ?
Quel rôle a joué l’Uniapac? Ce projet international piloté par le BIT et avec le soutien du Vatican est le résultat de cinq années de collaboration au niveau mondial entre soixante organisations d’inspiration catholique qui visent à la promotion et à la mise en œuvre de Laudato si’ dans les domaines liés au travail. L’Uniapac a été sollicité pour coordonner un programme de recherche, des activités visant le renforcement des capacités, le soutien à la chaire Sens & Travail de l’ICAM et le développement d’une plateforme digitale de formation, d’échange et de diffusion des résultats. Nous avons notamment produit quinez contributions académiques de haut-niveau articulant les dimensions de Laudato si’, le rôle du dirigeant d’entreprise dans le processus de transformation du travail, et les ODD 2 030 des Nations Unies. Nous remercions d’ailleurs aux contributeurs français au projet comme Michel Camdessus, Pierre-Yves Gomez, Cécile Renouard, et Pierre de Lauzun.
Vous venez de publier le document sur l’avenir du travail destiné aux dirigeants de tous pays: quels thèmes aborde-t-il? Comment peut-il nourrir la réflexion des dirigeants français?
Le document Work is Care, Care is Work, contribue aux profonds changements à l’œuvre dans le monde du travail par une réflexion approfondie sur ses fondements éthiques et anthropologiques. Nous ne pouvons pas avoir une vie économique durable et saine sans valeurs collectives. La pensée sociale chrétienne insiste sur la nécessité de placer la dignité de la personne au centre de la réflexion sur les nouvelles formes de travail. Laudato si’ montre clairement que le travail humain est lié au soin de la création et de l’avenir de la vie et de l’humanité sur la planète.
La crise que nous traversons a-t-elle suscité de nouvelles réflexions? Quels sont les prochaines étapes du projet?
Un point central de Laudato si’ est que tout est profondément lié : la sauvegarde de l’environnement ne peut être dissociée de la lutte contre la pauvreté et de la recherche de réponses aux problèmes structurels de l’économie mondiale. Pour la prochaine étape du projet, nous travaillons actuellement à l’identification des meilleures pratiques dans le réseau Uniapac, ces dirigeants qui font face aux grands défis du présent et de l’avenir et contribuent à un développement durable à l’échelle mondiale.
Ce communiqué est également disponible dans la section des nouvelles sur le site Web de Les EDC:
https://www.lesedc.org/article-de-la-revue/106-reindustrialiser-les-territoires/